Ce geste de l'Union européenne risque de tendre un peu plus encore les relations avec Moscou.
Gazprom "pourrait avoir érigé des obstacles artificiels empêchant l'acheminement du gaz de certains pays d'Europe centrale et orientale vers d'autres, entravant ainsi la concurrence transfrontalière", a affirmé la commissaire en charge du dossier, une semaine après s'en être pris au géant américain Google.
Gazprom devra "assumer les conséquences"
"Le cloisonnement des marchés nationaux du gaz a aussi permis à Gazprom de facturer des prix que nous jugeons, à ce stade, inéquitables", a-t-elle ajouté.
"Si nos préoccupations venaient à se confirmer, Gazprom devrait assumer les conséquences juridiques de son comportement", a-t-elle insisté. A ce stade, le groupe russe s'est vu adresser une "communication des griefs" de la Commission européenne, suite à une enquête ouverte par Bruxelles en 2012. Il a 12 semaines pour répondre et peut demander à être entendu afin de présenter ses arguments.
ats/kkub
Amende de 10% du chiffre d'affaire encourue
Gazprom risque dans le pire des cas une amende allant jusqu'à 10% de son chiffre d'affaires mondial, soit plus de 9 milliards d'euros.
En 2013, Gazprom a enregistré un chiffre d'affaires de 5.249 milliards de roubles (93 milliards d'euros au cours de lundi). Les résultats pour 2014 n'ont pas encore été publiés.