"L'ordre a été donné de lancer les préparatifs", a déclaré le porte-parole du bureau du procureur général, Tony Spontana, sans plus de détails. Aucune date n'a été fixée pour les exécutions qui seront notifiées 72 heures au préalable aux condamnés.
Les dix condamnés, originaires d'Australie, France, Brésil, Philippines, Nigeria, Ghana et Indonésie, seront alignés ensemble devant un peloton d'exécution.
Paris ne cesse de hausser le ton depuis le rejet du dernier recours du Français mardi dernier par la Cour suprême d'Indonésie pour tenter de le sauver.
Déjà 10 ans de prison
Incarcéré depuis 10 ans, le Français affirme qu'il n'a fait qu'installer des machines industrielles dans ce qu'il croyait être une usine d'acrylique. Celle-ci abritait en réalité une fabrique clandestine d'ecstasy.
Cette exécution "serait dommageable pour l'Indonésie, dommageable pour les relations que nous voulons avoir avec elle", avait déclaré mercredi le président français François Hollande.
agences/sbad
Traitement expéditif selon le ministre Laurent Fabius
Dans une lettre adressée jeudi à son homologue indonésienne, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a dénoncé le fait que, selon lui, le ressortissant français n'a "pas bénéficié du plein exercice de ses droits, du fait de graves dysfonctionnements de la justice indonésienne".
Il a été victime d'un "traitement expéditif", et a été "condamné à mort par une décision qui comporte des affirmations erronées", a-t-il accusé.
La ministre indonésienne des Affaires étrangères Retno Marsudi a indiqué qu'elle communiquerait dans la soirée par téléphone avec Laurent Fabius.