Les victimes, découvertes jeudi, ont été enterrées dans une vingtaine de fosses communes pendant le week-end. "Des corps ont été trouvés dans les maisons, les rues et encore davantage dans la rivière Damasak dont le lit est à sec", a indiqué un habitant.
Selon un autre habitant qui a aidé à enterrer ces corps samedi, le bilan pourrait s'élever à plus de 400 morts tandis que le gouvernement de l'Etat de Borno a parlé de "centaines" de cadavres.
Ville reconquise en mars
Des soldats venus du Tchad et du Niger avaient reconquis le 9 mars dernier la ville de Damasak des mains de Boko Haram, dans le cadre d'une offensive régionale contre les militants islamistes qui avaient pris la localité en novembre dernier. Quelque 200 rebelles 10 soldats avaient été tués, selon une source sécuritaire tchadienne.
L'armée tchadienne avait alors parlé de la découverte d'une centaine de corps dans une fosse commune à l'extérieur de Damasak,, précisant que ce massacre pourrait avoir eu lieu en janvier dernier.
afp/br
Boko Haram résiste
Malgré plusieurs victoires militaires contre Boko Haram, le groupe islamiste a montré qu'il gardait un fort pouvoir de nuisance, tuant samedi plus d'une cinquantaine de soldats au Niger, après avoir vraisemblablement abattu la veille 21 villageois au Nigeria.
Samedi à l'aube, Boko Haram a mené sur un camp militaire nigérien du lac Tchad une attaque parmi les plus meurtrières infligées à la coalition active depuis quatre mois et composée du Tchad, du Niger, du Nigeria, du Cameroun et du Bénin.
Deux jours après le raid, les bilans différaient selon les sources mais toutes évoquaient avec certitude plusieurs dizaines de morts.