Défiant de vives critiques internationales et de multiples appels à la clémence, les autorités ont fusillé sept hommes peu après minuit (17h00 GMT), selon ces médias.
Cependant, une Philippine a obtenu un sursis à la dernière minute, après qu'une personne soupçonnée de l'avoir recrutée pour transporter de la drogue en Indonésie s'est rendue aux autorités aux Philippines, ont indiqué la chaîne publique Metro TV et le journal Jakarta Post.
Huit exécutions au total
Les huit hommes - deux Australiens, un Brésilien, quatre Nigérians et un Indonésien - ont été passés par les armes au complexe pénitentiaire de l'île isolée de Nusakambangan, accessible par la ville portuaire de Cilacap, selon les médias. Aucune confirmation officielle n'a pu être obtenue pour le moment.
En Indonésie, les condamnés à mort sont extraits de leur cellule à l'isolement, conduits dans une clairière, attachés à un poteau et fusillés par un peloton d'exécution de 12 tireurs.
afp/olhor
Un Français en sursis
Condamné à mort lui aussi pour trafic de drogue, le Français Serge Atlaoui, 51 ans, avait été retiré au dernier moment de cette liste en raison d'un recours devant la justice.
Mais le parquet général indonésien a réaffirmé mardi qu'en cas de rejet de sa procédure administrative, il serait exécuté seul et que les autorités n'attendraient "pas très longtemps".
Appels à la clémence ignorés
Intransigeant sur l'application de la peine de mort pour trafic de stupéfiants, le président indonésien, Joko Widodo, est resté sourd aux nombreux appels à la clémence et aux pressions diplomatiques internationales contre la peine capitale, qui s'étaient intensifiées jusqu'au dernier moment.
Dans un ultime communiqué commun publié à quelques heures seulement du peloton d'exécution, l'UE, la France et l'Australie ont appelé Jakarta à "stopper les exécutions", et à "réfléchir à l'impact de la position de l'Indonésie dans le monde et à sa réputation internationale".