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Plus d'une centaine d'otages de Boko Haram libérés au Nigeria

L'armée nigériane a lancé une vaste opération de reconquête des villages occupés par Boko Haram depuis février. [AP/Lekan Oyekanmi]
L'armée nigériane a lancé une vaste opération de reconquête des villages occupés par Boko Haram depuis février. - [AP/Lekan Oyekanmi]
L'armée nigériane a annoncé jeudi avoir libéré un nouveau groupe de femmes et d'enfants que les islamistes de Boko Haram détenaient. Une opération militaire a eu lieu dans le nord-est du pays.

"Nous sommes toujours en train de dénombrer les personnes sauvées. Mais il y a environ 60 femmes de tous âges et environ 100 enfants", a affirmé le porte-parole de l'état-major, Sani Usman.

Une captive et un soldat ont été tués et huit otages et quatre soldats blessés lors de l'opération de sauvetage, a souligné le militaire, sans apporter de bilan du côté des militants de Boko Haram.

Selon lui, l'armée a "nettoyé plusieurs camps d'entraînement terroristes", durant les opérations militaires de cette semaine et saisi des équipements et des véhicules.

"Pointe de l'iceberg"

Ces libérations sont "une source de grande réjouissance, mais ce n'est que le sommet de l'iceberg", a souligné le directeur de recherche pour l'Afrique d'Amnesty international (AI) Netsanet Belay.

Il rappelle qu'il y a "des milliers de filles et de femmes, de garçons et d'hommes, qui ont été enlevés par Boko Haram" (lire encadré).

ats/sbad

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2000 femmes enlevées depuis 2014, selon Amnesty

Mardi, l'armée avait annoncé la libération de 200 filles et 93 femmes également retenues dans des camps de Boko Haram, déjà dans la forêt de Sambisa.

Selon Amnesty International, environ 2000 femmes ont été kidnappées depuis le début de 2014 par le groupe islamiste. Selon les témoignages recueillis par AI, les filles et femmes enlevées sont soumises notamment au travail forcé et à l'esclavage sexuel.

Certaines ont même été forcées à combattre en première ligne avec les insurgés islamistes et, selon une source militaire nigériane, les femmes libérées cette semaine servaient ainsi de "boucliers humains" contre les opérations de l'armée nigériane.

Au total, l'insurrection islamiste et sa répression par les forces de l'ordre ont fait plus de 15'000 morts au Nigeria, et plus de 1,5 million de personnes ont été obligées de fuir leur foyer depuis six ans, selon les Nations unies.