Amnesty International assimile certaines des actions conduites par le régime syrien sur l'ancienne capitale économique du pays à des "crimes contre l'humanité".
L'organisation critique notamment le recours aux barils explosifs dans les raids incessants de l'armée de l'air, des armes particulièrement destructrices et qui tuent de manière aveugle.
"Canons de l'enfer"
Pour rappel, le président syrien Bachar Al-Assad a toujours nié l'usage par son armée de telles armes, malgré les affirmations contraires des militants, des ONG et de pays occidentaux.
En 2014, les barils d'explosifs ont tué plus de 3'000 civils dans la province, contre les 600 victimes causées par les groupes rebelles présents dans la ville, toujours selon Amnesty.
Ces derniers seraient aussi responsables de "terribles crimes de guerre", en utilisant des "armes imprécises comme les obus de mortier et des roquettes artisanales fabriquées à partir de bouteilles de gaz qu'ils ont surnommées 'les canons de l'enfer'".
agences/sp
Ecoles et hôpitaux dans le sous-sol
D'après le rapport d'Amnesty, les actions du régime et des rebelles a contraint les habitants d'Alep "à mener une existence souterraine". L'insécurité aurait obligé plusieurs hôpitaux et écoles à d'emménager dans des sous-sol ou des bunkers souterrains.
Le même jour, Médecins sans frontières (MSF) a déploré dans un communiqué la fermeture de l'un des deux hôpitaux existants dans la région d'Alep, en raison des dégâts provoqués par des bombardements et des raids aériens.
En juin 2014, cet établissement avait déjà été fermé durant plusieurs semaines en raison des importants dommages causés par des raids de l'aviation gouvernementale.