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L'aide humanitaire au Yémen bloquée par la destruction des aéroports

Un cratère au milieu de la piste d'atterrissage de l'aéroport de Sanaa empêche les avions humanitaires d'atterrir.
Un cratère au milieu de la piste d'atterrissage de l'aéroport de Sanaa, le 5 mai, empêche les avions humanitaires d'atterrir.
Le CICR et MSF ont dénoncé mardi les dégâts provoqués par les attaques de la coalition sur les aéroports de Sanaa et de Hodeida au Yémen, empêchant l’acheminement de l'aide humanitaire.

"L'aéroport de Sanaa était la principale voie d'entrée des biens et services humanitaires vitaux", a affirmé le chef de la délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

Les restrictions drastiques sur les importations imposées depuis six semaines par la coalition menée par l'Arabie saoudite et une pénurie extrême de carburant ont rendu la vie quotidienne des Yéménites insupportable, a dénoncé le responsable du CICR.

"Situation catastrophique"

La situation humanitaire est catastrophique. Les dommages occasionnés à des infrastructures logistiques clés, comme les aéroports, les ports, les ponts et les routes, ont de graves conséquences pour la population civile, soulignent le CICR et MSF.

"Les gens sont obligés de boire de l'eau insalubre et les enfants meurent de maladies évitables", déplore la cheffe de la mission de MSF au Yémen.

François Hollande au Sommet des pays du Golfe

Un sommet réunissant les dirigeants des six monarchies du Golfe (Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Oman, Qatar) s'est ouvert mardi à Ryad, en présence pour la première fois d'un chef d'Etat occidental, le Français François Hollande.

"Nous sommes maintenant un partenaire majeur de la région", a affirmé un haut responsable français, alors que, quelques heures plus tôt, le Qatar avait signé un contrat de 6,3 milliards d'euros pour l'acquisition de 24 avions de combat français Rafale.

Cinq des six membres du CCG se sont alliés fin mars à quatre autres nations arabes pour faire reculer des rebelles chiites au Yémen et contrer ce qu'ils perçoivent comme une tentative de mainmise de l'Iran sur ce pays de la péninsule arabique.

agences/fme

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La Suisse renforce ses sanctions

Le Conseil fédéral a renforcé ses sanctions contre les acteurs du conflit au Yémen, ajoutant à son ordonnance le chef des rebelles chiites Abdel Malek al-Houthi et le fils de l'ancien président Ali Abdallah Saleh.

Cette mesure décidée lundi intervient après une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU adoptée mi-avril. Elle devait entrer en vigueur mardi à 18h00, a indiqué le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO). En décembre dernier, la Suisse avait déjà gelé les avoirs d'Ali Abdullah Saleh ainsi que de deux commandants militaires.

L'Iran dénonce les vendeurs d'armes occidentaux

Le président iranien Hassan Rohani a dénoncé mardi sur la télévision d'Etat les pays occidentaux qui "se glorifient" de leurs contrats d'armement au Moyen-Orient, sans toutefois nommer la France qui a signé un contrat avec le Qatar portant sur la vente d'avions de combat.

L'Iran, qui soutient les rebelles houthis au Yémen, dénonce vigoureusement les raids quotidiens menés par l'Arabie saoudite.