Dans un communiqué publié dans le journal Gara à 15 jours d'élections municipales au Pays basque, l'ETA, classée "organisation terroriste" par l'Union européenne et les Etats-Unis, accueille en revanche favorablement les propositions d'une coalition de partis qui lui sont proches, EH Bildu, et qui prévoit la création d'une "commission indépendante de désarmement" pour recueillir et détruire les armes.
Le gouvernement et la police ne sont pas neutres
L'ETA critique le plan présenté en décembre par le gouvernement régional et refuse de lui remettre ses armes parce que "ni le gouvernement ni la police basques ne sont neutres". Elle lui reproche d'affirmer "à la légère" que "le désarmement pourrait être mené rapidement" quand il ne sait pas combien d'armes il y a, ni où elles sont.
Le gouvernement régional dirigé par le Parti nationaliste basque, a réagi en rappelant à la presse que "depuis plus de 35 ans, il y a un communiqué de l'ETA à chaque fois que démarre une campagne électorale".
afp/ebz
L'ETA refuse de se dissoudre
L'ETA, tenue pour responsable d'au moins 829 morts en 40 ans, a annoncé le 20 octobre 2011 renoncer définitivement à la lutte armée, mais elle n'a pas rendu ses armes et refuse de se dissoudre comme l'exigent les gouvernements espagnol et français.
Le plan du gouvernement basque prévoyait notamment la création d'un comité, approuvé par le parlement régional, auquel l'ETA transmettrait les coordonnées de ses arsenaux afin que les autorités basques en prennent le contrôle.