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L'Arabie saoudite annonce un cessez-le-feu de cinq jours au Yémen

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry et le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel al-Jubeir, à Paris le 8 mai 2015.
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry et le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel al-Jubeir, à Paris le 8 mai 2015.
L'Arabie saoudite a annoncé vendredi un cessez-le-feu de cinq jours prenant effet mardi au Yémen, tout en intensifiant les frappes aériennes de représailles sur le principal fief des rebelles chiites.

"Nous avons décidé que le cessez-le-feu commencerait mardi 12 mai à 23H00 locales et durerait cinq jours, renouvelables s'il est respecté", a indiqué le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel al-Jubeir après une réunion à Paris entre des dirigeants du Golfe et le secrétaire d'Etat américain John Kerry.

Ryad dirige depuis six semaines une coalition arabe qui mène une campagne aérienne pour empêcher les Houthis de prendre le contrôle de l'ensemble du Yémen, et maintient sur le pays un blocus terrestre, maritime et aérien.

Raids dénoncés en Iran

En Iran, rival chiite du royaume sunnite saoudien et soutien des rebelles, des milliers de personnes ont manifesté vendredi pour dénoncer ces raids de la coalition arabe.

Après de nouvelles accusations saoudiennes et américaines sur son rôle "négatif" au Yémen, Téhéran a réaffirmé ne pas soutenir militairement les rebelles chiites.

afp/olhor

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Situation humanitaire "catastrophique"

Le chef de la diplomatie saoudienne avait évoqué jeudi une cessation temporaire des hostilités pour acheminer une aide vitale à la population yéménite, frappée par des pénuries de carburant et de nourriture.

La situation humanitaire au Yémen est jugée "catastrophique" par des ONG et l'ONU. Un porte-parole du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) a prévenu vendredi que si les restrictions aux importations continuaient, "elles feront plus de morts que les balles et les bombes dans les prochains mois".

Plus de 1400 personnes ont péri depuis la mi-mars dans le conflit et la campagne de la coalition n'a pas fait reculer les insurgés, même si elle a réduit leurs moyens militaires.