Les combats se sont déroulés dans les faubourgs de Koumanovo, secteur largement albanophone à 40 kilomètres au nord de la capitale, Skopje. Selon la ministre de l'Intérieur, plusieurs hommes armés ont aussi été tués, sans qu'on en sache le nombre exact.
Celle-ci a également a déclaré que l'opération de police avait été lancée sur la base d'"informations concernant un groupe armé". Il a ajouté que ce groupe préparait des "actes terroristes" et s'était infiltré en Macédoine à partir d'un pays voisin.
Craintes de la population
Des habitants chargés de sacs ont fui la région. "Je ne pensais pas que cela allait recommencer", a dit un albanophone interrogé par la télévision macédonienne, faisant allusion aux violences de 2001. "C'est terrifiant, je ne peux pas rester ici."
Fin avril, des hommes vêtus d'uniformes de l'ex-armée de libération du Kosovo (UÇK) avaient retenu des policiers en otage pendant plusieurs heures dans le nord du pays.
agences/kg
Crise politique profonde
La Macédoine, en majorité des Macédoniens slaves orthodoxes, est en proie depuis le début de l'année à une crise politique profonde accompagnée d'une crise économique et un taux de chômage de 28%.
En 2001, les accords d'Ohrid, avaient mis fin à six mois de conflit entre les forces de sécurité macédoniennes et les rebelles albanais.
L'accord a apporté aux Albanais, en majorité de confession musulmane et qui représentent environ 25% des deux millions d'habitants en Macédoine, davantage de droits au sein de la société.