Chef historique des Forces nationales de Libération (FNL), plus ancienne rébellion hutue devenu parti politique, Agathon Rwasa a perdu la direction de son mouvement en 2010, écarté par Jacques Bigirimana, associé à un de ses anciens lieutenants.
Rwasa dénonce depuis une manoeuvre du pouvoir pour le priver de parti, ce qui le contraint à se présenter en tant que candidat indépendant et l'empêche de tenir des réunions politiques hors des 15 jours de campagne électorale.
18 morts dans des violences
Parallèlement, les autorités burundaises ont ordonné samedi "l'arrêt immédiat et sans condition" des manifestations et le "déblayage" sous 48 heures de toutes les barricades érigées au Burundi.
L'annonce de la candidature de Pierre Nkurunziza à un troisième mandat présidentiel, inconstitutionnel selon ses adversaires, a déclenché le 26 avril un mouvement de contestation émaillé de violences qui ont déjà fait au moins 18 morts.
afp/olhor
Neuf candidats déclarés
Le président Pierre Nkurunziza a été le premier, vendredi, à déposer son dossier auprès de la Commission électorale nationale indépendante (Céni)., suivi immédiatement par Gérard Nduwayo, candidat de l'Uprona, le plus grand parti tutsi, partenaire gouvernemental du Cndd-FDD jusqu'en 2014.
Samedi, Jean de Dieu Mutabazi, candidat de la Coalition pour une opposition participative (mouvance présidentielle) et l'ancien président Domitien Ndayizeye (2003-2005), au nom du Rassemblement national pour le changement (Ranac), Jacques Bigirimana, pour les FNL, Jean Minani au nom du Frodebu-Nyakari, parti hutu d'opposition et l'exprésident Sylvestre Ntibantunganya (1994-1996), indépendant, ont aussi déposé leur dossier.