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En mal de popularité, la présidente chilienne rénove son gouvernement

Avec 31% d'opinions favorables, Michelle Bachelet ne fait de loin pas l'unanimité au Chili quelques mois après sa réélection pour un second mandat. [AFP - Martin BERNETTI]
Avec 31% d'opinions favorables, Michelle Bachelet ne fait de loin pas l'unanimité au Chili quelques mois après sa réélection pour un second mandat. - [AFP - Martin BERNETTI]
La présidente chilienne Michelle Bachelet, confrontée à une crise de confiance liée à des scandales financiers dont l'un impliquant son fils, a dévoilé lundi la composition de son nouveau gouvernement.

Lors d'une brève cérémonie au Palais de la Moneda, la socialiste a indiqué qu'il était "temps de donner un nouvel élan à la qualité du gouvernement", après avoir annoncé abruptement mercredi sa décision de congédier en bloc son gouvernement. 

>> Lire aussi : La présidente du Chili demande au gouvernement de démissionner

Cinq des 23 ministres qui composaient le cabinet avec lequel Bachelet avait commencé son second mandat en mars 2014 quittent le navire, tandis que quatre portefeuilles ont été modifiés.

Plusieurs proches débarqués

Michelle Bachelet a décidé notamment de se séparer de son chef de cabinet et ministre de l'Intérieur, Rodrigo Peñailillo, considéré comme son "fils spirituel". Il sera remplacé par Jorge Burgos, ex-ministre de la Défense.

Dans une décision sans précédent depuis le retour à la démocratie après la dictature d'Augusto Pinochet en 1990, Bachelet a nommé le directeur de la Banque d'État, Rodrigo Valdes, aux Finances.

afp/jgal

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Crise de popularité

Quatorze mois après avoir été réélue à la présidence du Chili, Michelle Bachelet affronte les conséquences d'un scandale de spéculation immobilière dans lequel est impliqué son fils aîné Sebastian Davalos.

Une autre affaire concerne un possible financement illégal de campagnes électorales impliquant le groupe Penta, un des plus grands groupes financiers du Chili, et la compagnie chimique et minière chilienne Soquimich, dirigée par un ex-gendre de l'ancien dictateur Augusto Pinochet. Cette affaire touche principalement l'opposition de droite mais les noms de membres de l'équipe Bachelet sont apparus dans l'enquête.

Ces affaires ont provoqué une chute de la popularité de la présidente socialiste, qui ne bénéficie plus actuellement que de 31% d'opinions favorables, soit la cote la plus basse de ses deux mandats.