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Des proches de Nemtsov accusent Moscou d'ingérence en Ukraine

Le Russe Boris Nemtsov, critique virulent de Vladimir Poutine, est abattu le 27 février 2015 à Moscou, non loin du Kremlin. Il était fermement engagé contre la guerre en Ukraine. Les enquêteurs russes estiment que l'assassinat a été "minutieusement planifié". [AP Photo/Mindaugas Kulbis]
Le rapport Nemtsov fustige l'ingérence militaire russe en Ukraine / Forum / 3 min. / le 12 mai 2015
Les proches de l'opposant russe Boris Nemtsov, assassiné en février à Moscou, ont présenté mardi dans un rapport des "preuves exhaustives" de l'ingérence militaire russe en Ukraine.

Dans le rapport intitulé "Poutine. La guerre", rédigé notamment à partir du travail effectué par Boris Nemtsov avant de mourir, les auteurs, dont l'opposant Ilia Iachine, affirment présenter les récits de "témoins clés" du rôle joué par Moscou dans le conflit entre séparatistes et forces de Kiev.

Selon Ilia Iachine, les troupes russes ont pour la première fois "franchi en masse" la frontière ukrainienne en août 2014, lors de la contre-offensive réussie des rebelles sur le front sud de Donetsk. D'autres troupes auraient ensuite été envoyées en janvier et février.

"Mensonges lâches"

"Toutes les réussites militaires clés des séparatistes ont été réalisées par des unités russes", a affirmé Ilia Iachine, qui admet néanmoins que tous les éléments du rapport ont été rassemblés à partir de la Russie.

"Ni Poutine, ni ses généraux n'ont le courage d'admettre l'agression militaire contre l'Ukraine. Des mensonges lâches et hypocrites sont présentés comme de la grande sagesse", a-t-il encore lancé.

ats/gchi

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Les pertes russes estimées

Selon les estimations du rapport, au moins 150 soldats russes ont été tués en Ukraine en août 2014, et près de 70 autres en janvier et en février.

Le Kremlin ne commente pas

Le Kremlin a refusé de commenter le rapport présenté mardi par les proches de l'opposant Boris Nemtsov. "Je n'ai pas pris connaissance de ce dossier, et c'est pourquoi je ne peux rien dire", a déclaré un porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, cité par les agences russes.