La mesure concerne les réfugiés protégés par le Haut Commissariat des Nations unies, qui a demandé à l'UE d'accueillir chaque année 20'000 Syriens.
Les migrants seront accueillis selon une clé de répartition fondée sur la taille du pays, la croissance économique et sur d'autres critères. Le Royaume-Uni devrait prendre en charge 2309 réfugiés, mais bénéficie d'une option de retrait, comme l'Irlande et le Danemark.
Mission navale en Méditerranée
Ce mécanisme doit également permettre de soulager les pays de l'UE en cas d'afflux massifs d'arrivants. La France devrait alors augmenter le nombre de ses propres demandeurs d'asile d'un quotas de 14%. La part de l'Allemagne serait de 18%, celle de l'Italie de 11%.
"Une mission navale doit être lancée pour perturber les activités des passeurs", a expliqué la chef de la diplomatie Federica Mogherini. "Mais il n'est pas question d'opérations militaires en Libye", a-t-elle réaffirmé.
Plus de 360'000 demandes d'asile ont été traitées en Europe en 2014. La moitié seulement ont été acceptées et six pays ont assumé l'essentiel de l'effort: Allemagne, Suède, France, Italie, Royaume-Uni et Pays-Bas. Le plan sera soumis aux dirigeants lors du sommet de Bruxelles du 30 juin.
ats/jvia/rens
La Grande-Bretagne s'oppose aux quotas
Quelques heures avant la publication du plan de la Commission européenne, la ministre britannique de l'Intérieur Theresa May avait déclaré que les migrants qui traversent la Méditerranée pour tenter de rejoindre l'Europe "devraient être renvoyés". Les accueillir "ne peut qu'encourager plus de gens à risquer leur vie", a-t-elle soutenu.
Londres s'oppose au principe des quotas. Une telle redistribution ne pourra être imposée à la Grande-Bretagne, car elle n'est pas soumise à la législation européenne sur l'asile et l'immigration.
La Suisse prête à collaborer avec l'UE
"Nous sommes prêts à participer aux efforts, mais nous examinons encore sous quelle forme", a signalé la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga.
Pour la présidente de la Confédération, les discussions au sein de l'UE vont dans le bon sens: la Suisse plaide depuis longtemps en faveur d'une clé de répartition européenne des réfugiés.
La Suisse a déjà annoncé sa volonté d'accueillir à elle seule 3000 réfugiés syriens au cours des 3 prochaines années.