Parmi les officiers arrêtés figurent un général de police et deux généraux de l'armée, dont l'ancien ministre de la Défense Cyrille Ndayirukiye. "J'espère qu'ils ne vont pas nous tuer", a déclaré le chef des putschistes, le général Godefroid Niyombare.
"Il n'y aura pas de bavure", a répondu un officier supérieur loyal au président Pierre Nkurunziza. "Nous n'allons pas les tuer, nous voulons (...) qu'ils soient jugés", a-t-il précisé, en ajoutant que le sort des personnes interpellées était désormais entre les mains du système judiciaire.
De son côté, le président burundais Pierre Nkurunziza a quitté sa ville natale de Ngozi, à 140 km au nord-est de Bujumbura, pour rejoindre la capitale, a annoncé la radio nationale à la mi-journée.
Reprise des manifestations
Quelques heures à peine après l'échec du coup d'Etat, des manifestations d'opposition à un troisième mandat du président burundais ont repris. Un journaliste de l'AFP a vu la police disperser à coup de tirs de sommation des centaines de manifestants dans les rues de la capitale.
"On a eu peur des balles perdues et on avait arrêté les manifestations", a expliqué un des manifestants. "Maintenant que la guerre est finie, nous avons décidé de reprendre le mouvement jusqu'à ce que Nkurunziza quitte le pouvoir", a-t-il ajouté.
ats/gchi
Plus de 105'000 personnes ont quitté le pays
Le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) s'est inquiété vendredi de la fuite massive des Burundais, plus de 105'000 étant arrivés dans les pays voisins depuis le début des troubles pré-électoraux au Burundi.
En une semaine, ce chiffre a plus que doublé, puisque vendredi dernier le HCR avait comptabilisé plus de 50'000 réfugiés depuis début avril. Au total, près de 70'200 réfugiés ont fui en Tanzanie, alors qu'ils n'étaient encore que quelque 17'700 il y a une semaine.