L'ex-président islamiste égyptien Mohamed Morsi, destitué par l'armée en 2013, a été condamné à mort samedi en première instance pour des évasions de prison et des violences durant la révolte de 2011. Il peut encore faire appel.
Mohamed Morsi avait déjà été condamné à 20 ans de prison il y a 3 semaines dans un procès pour violences.
Confirmation du mufti
Une centaine d'autres hommes et une femme, dont des dirigeants de sa confrérie des Frères musulmans, ont également écopé de la peine capitale qui doit, pour tous les accusés, recueillir l'avis, non contraignant, du mufti d'Egypte avant d'être confirmée ou infirmée le 2 juin.
Des dizaines d'annulations
Après la destitution de Mohamed Morsi, policiers et soldats égyptiens ont tué plus de 1400 manifestants et emprisonné plus de 15'000 personnes. Des centaines ont par ailleurs été condamnés à mort.
Des dizaines de ces peines de mort ont cependant été annulées et un seul islamiste a été exécuté depuis l'éviction de l'ancien président.
afp/sbad
Mohamed Morsi échappe à la peine capitale dans l'affaire d'espionnage
L'ancien président Morsi comparaissait aussi pour espionnage, de 2005 à 2013, notamment au profit du Hamas, du Hezbollah et de l'Iran.
Dans ce second procès, Mohamed Morsi a échappé à la peine capitale, dont ont écopé 16 accusés.
Le président turc dénonce la condamnation
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a dénoncé samedi la condamnation à mort de l'ex-président islamiste Mohamed Morsi par un tribunal égyptien, considérant que le pays était revenu à l'Egypte antique.
"Le président élu par le peuple d'Egypte (...) a malheureusement été condamné à mort", a fustigé Recep Tayyip Erdogan lors d'un rassemblement à Istanbul, accusant l'Occident de "fermer les yeux" sur le coup d'Etat de 2013 qui a évincé Mohamed Morsi du pouvoir.
Trois juges égyptiens tués dans le Sinaï
Trois juges égyptiens ont été tués et deux blessés par balle samedi dans le nord du Sinaï, théâtre d'attentats jihadistes visant habituellement les forces de sécurité.
Les groupes jihadistes qui revendiquent habituellement les attentats contre les forces de l'ordre disent agir en représailles à la sanglante répression qui s'est abattue sur les partisans de Mohamed Morsi depuis sa destitution.