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Les djihadistes de l'EI resserrent l'étau en Syrie et en Irak

La menace pesant sur la cité antique de Palmyre inquiète la communauté internationale. [AFP - JOSEPH EID]
La menace pesant sur la cité antique de Palmyre inquiète la communauté internationale. - [AFP - JOSEPH EID]
Le groupe Etat islamique aurait pris le contrôle samedi de la majeure partie du nord de Palmyre, l'antique cité de Syrie, alors qu'en Irak voisin les djihadistes se rapprochent de Ramadi.

Des djihadistes du groupe Etat islamique (EI) ont pris le contrôle de plusieurs secteurs dans le nord de Palmyre, à l'issue d'âpres combats contre l'armée syrienne, selon Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). "Des affrontements intenses se poursuivent", a-t-il également indiqué.

Des combats se déroulaient aussi près de la citadelle islamique dans l'ouest de la ville. Selon l'OSDH, 13 djihadistes ont péri sur ce front.

>> Lire : Les djihadistes de l'EI aux portes de la cité antique de Palmyre en Syrie

La plupart des ruines monumentales (dont des colonnes torsadées romaines) de la cité antique, inscrite au patrimoine mondiale de l'Unesco, se trouve au sud-ouest de la ville.

Zone d'influence en jeu

Située dans le centre de la Syrie, dans la province de Homs en grand majorité contrôlée par le régime de Bachar al-Assad, Palmyre a une importance stratégique pour le groupe ultraradical sunnite. En effet, la ville ouvre sur le grand désert syrien, limitrophe de la province irakienne d'Al-Anbar - en grande partie contrôlée par l'EI - et dont Ramadi est la capitale. Sa prise permettrait ainsi à l'EI d'étendre son influence au-delà de l'est et du nord de la Syrie où le groupe est implanté.

"L'EI veut donner l'impression qu'il élargit encore plus son contrôle entre la Syrie et l'Irak, malgré les frappes de la coalition" internationale menée par Washington, a estimé Rami Abdel Rahmane.

49 civils assassinés

Connu pour les atrocités qu'il commet dans les vastes régions sous son contrôle en Syrie et en Irak, le groupe djihadiste a massacré en 48 heures 49 civils dans la progression vers Palmyre. Certains ont été décapités.

Le pouvoir en Syrie et l'opposition exil ont appelé la communauté internationale à éviter que le site ne tombe aux mains des djihadistes.

afp/jgal/bri

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Menace sur la ville irakienne de Ramadi

En Irak, l'EI resserrait samedi l'étau autour des dernières positions des forces armées à Ramadi au lendemain de sa prise du QG gouvernemental. Des renforts militaires ont été dépêchés pour venir en aide aux troupes. En outre, les avions de l'armée irakienne et de la coalition internationale ont bombardé les positions djihadistes.

Si l'EI parvenait à prendre totalement Ramadi, il contrôlerait les capitales de deux des plus grandes provinces d'Irak que sont Al-Anbar et Ninive (dont la capitale Mossoul est aux mains des djihadistes depuis juin 2014).

Un chef de l'EI aurait été tué

Les Etats-Unis ont revendiqué samedi avoir tué un haut responsable de l'EI, lors de la première opération au sol en Syrie menée officiellement pour capturer un membre de l'EI.

Durant cette intervention, Abou Sayyaf "a été tué lors d'échanges avec les forces américaines", a précisé la Maison Blanche, ajoutant qu'aucun militaire américain n'a été blessé ou tué.

Selon Washington, Abou Sayyaf était directement impliqué dans les opérations militaires de l'EI et dans son trafic de pétrole et de gaz.

Raids du régime syrien

Des raids aériens ont été menés samedi par les avions du régime syrien sur la province d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, selon l'OSDH. Au moins 48 civils, dont 9 enfants, ont péri .