Une heure après la fin de la trêve, la coalition arabe menée par l'Arabie saoudite a lancé deux raids aériens contre des positions des rebelles chiites à Aden (sud): l'un sur l'enceinte du palais présidentiel et l'autre sur une base des forces spéciales, selon des sources militaires et des témoins.
Lancée le 26 mars, la campagne de raids aériens de la coalition avait été suspendue avec la trêve. L'alliance des pays sunnites, proche du président en exil Abd Rabbo Mansour Hadi, avait mis en garde contre une reprise des raids en raison des "violations" de la trêve par les Houthis.
Prolongation de la trêve demandée
Un peu plus tôt dans la journée, l'ONU avait appelé "toutes les parties" à une prolongation de la trêve, entamée mardi, "pour au moins cinq jours supplémentaires". Cet appel avait été lancé à l'ouverture d'une conférence sur la crise yéménite boycottée par les Houthis car elle se tient à Ryad.
Dimanche, 14 civils et deux rebelles ont perdu la vie dans le sud du pays.
ats/bri
Conflit sur l'aide humanitaire
Le conflit a attisé la tension entre l'Arabie saoudite, puissance sunnite du monde musulman, et l'Iran, chef de file des chiites.
Un navire iranien transportant quelque 2500 tonnes d'aide humanitaire destinée au Yémen est arrivé dimanche dans le Golfe d'Aden, avec des volontaires humanitaires. Il devrait décharger dans le port yéménite d'Hodeida, contrôlé par les Houthis. Mais les Etats-Unis ont demandé à l'Iran de livrer le chargement "en accord avec les règles de l'ONU, via la plate-forme de distribution établie à Djibouti", en face des côtes yéménites.
Un bateau chargé d'une cargaison de 1200 tonnes de vivres, dépêché par les Emirats arabes unis au Yémen, a lui accosté samedi soir à Aden.