Si l'OMS a "un rôle primordial" et "une légitimité politique universelle en matière de santé", "il faut rendre ses structures plus efficaces", a-t-elle déclaré, devant les quelque 3000 délégués de près de 180 pays qui assistent à l'Assemblée mondiale de la santé jusqu'au 26 mai à Genève.
Angela Merkel a notamment critiqué la coexistence de 150 bureaux, de six bureaux régionaux en plus du siège genevois de l'OMS. "La décentralisation débouche souvent sur l'incapacité d'agir", a-t-elle affirmé, plaidant pour "une structure de commandement claire".
Il faut soutenir l'OMS, selon Alain Berset
"En ces temps marqués par Ebola et tant d'autres crises, nous devons soutenir l'OMS plus que jamais", a affirmé un peu plus tôt le chef du Département fédéral de l'Intérieur Alain Berset.
Le renforcement des systèmes de santé en vue d'une couverture universelle fait partie des priorités de la Suisse dans sa coopération internationale en matière de santé, a souligné le conseiller fédéral.
agences/fisf
Les résistances antimicrobiennes, une question "cruciale"
La chancelière allemande Angela Merkel a aussi appelé les Etats à s'engager au côté de l'OMS dans un plan pour combattre les résistances antimicrobiennes, question "cruciale pour l'humanité", selon elle.
Les services de santé dans le monde n'agissent pas suffisamment contre le mauvais usage des antibiotiques, ce qui conforte la résistance aux médicaments et entraîne des décès dus à des maladies pourtant guérissables, avait alerté en avril l'OMS.
Margaret Chan répond aux critiques
La directrice générale de l'OMS Margaret Chan a répondu lundi aux critiques visant une organisation affaiblie par sa réponse lente et tardive à l'épidémie d'Ebola.
Elle a demandé aux gouvernements de donner les moyens à l'OMS de rester leader en matière de santé mondiale. "Le monde était mal préparé pour réagir à une flambée aussi grave, durable et complexe", a-t-elle reconnu.
"L'OMS a été débordée", a admis Margaret Chan, tout en saluant les progrès réalisés récemment