Le dessinateur entre autres de la Une controversée du premier numéro post-attentat de Charlie Hebdo, confie vouloir "se reconstruire" et "reprendre le contrôle" de lui-même.
Luz précise aussi à Libération "ne pas partir" à cause de la situation au sein de l'hebdomadaire. "Si je me barre, c'est que c'est difficile pour moi de travailler sur l'actualité (...) Chaque bouclage est une torture parce que les autres ne sont plus là".
"Dans quelques mois, je ne serai plus Charlie Hebdo, mais je serai toujours Charlie", résume le dessinateur emblématique du journal satirique.
Tensions internes
Charlie Hebdo, cible le 7 janvier du premier des attentats djihadistes de Paris, dans lequel 12 personnes ont été tuées dont plusieurs de ses caricaturistes vedettes, est depuis plusieurs semaines le théâtre d'amères divisions.
Dernier incident en date, une de ses journalistes, Zineb El Rhazoui, a fait savoir la semaine dernière qu'elle était convoquée pour un entretien préalable à un licenciement.
afp/olhor
Charlie Hebdo a reçu 4,3 millions d'euros de dons
L'hebdomadaire satirique français a annoncé lundi avoir reçu "environ 4,3 millions d'euros" de dons depuis l'attentat qui a décimé sa rédaction en janvier. La somme va être reversée aux victimes.
La somme, apportée par "36'000 donateurs venant de 84 pays différents", sera déposée auprès d'un établissement financier public, la Caisse française des Dépôts.
"La répartition de ces dons sera confiée à une commission de sages dont nous avons sollicité la désignation auprès de la ministre de la Justice", ont précisé le dessinateur Riss, nouveau directeur de la publication, et Eric Portheault, gérant du titre.