L'atmosphère était tendue dans la capitale burundaise, où des habitants ont fait état de tirs nourris durant la nuit. En matinée, des dizaines de manifestants essayaient de se rassembler sur les avenues des quartiers excentrés de Musaga et Cibitoke, mais ils étaient chassés par des tirs de sommation.
Pour la première fois depuis le début du mouvement, c'est l'armée qui a été déployée pour assurer l'ordre. Elle était jusqu'ici perçue par les manifestants comme plus neutre que la police, jugée aux ordres du pouvoir.
Plus de 100'000 réfugiés
Le pays a basculé dans une grave crise politique à la suite de la décision de Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat présidentiel, violant selon l'opposition la Constitution et les accords de paix d'Arusha qui ont mis à la fin la guerre civile de 1993-2005.
Plus de 100'000 Burundais se sont réfugiés ces dernières semaines dans les pays voisins, notamment le Rwanda, la Tanzanie et la République démocratique du Congo (RDC).
ats/kg