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Avec la prise de Palmyre, le groupe EI contrôlerait plus de 50% de la Syrie

Conflit syrien: Palmyre est désormais aux mains des djihadistes de l’EI
Conflit syrien: Palmyre est désormais aux mains des djihadistes de l’EI / 12h45 / 1 min. / le 21 mai 2015
Les djihadistes du groupe Etat islamique se sont emparés entièrement jeudi de la ville antique de Palmyre dans le désert syrien, contrôlant désormais la moitié du territoire syrien, selon l'OSDH.

Les djihadistes de l'EI contrôlent désormais plus de la moitié du territoire syrien, a signalé l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Le groupe fondamentaliste sunnite a également pris pied en Libye, où il renforce son contrôle sur Syrte

Palmyre, appelée Tadmour en arabe, est située à 240 kilomètres au nord-est de Damas. Elle est la première ville d'importance prise au régime syrien par l'EI, qui avait jusqu'à présent concentré ses attaques sur les mouvements rebelles, y compris islamistes.

Plus de 460 morts

Depuis le début de l'offensive, les affrontements dans Palmyre et ses environs ont fait au moins 462 morts, selon un bilan de l'OSDH: 71 civils, dont beaucoup ont été exécutés par l'EI, 241 membres des forces du régime et 150 djihadistes.

La chute de Palmyre est une avancée stratégique pour l'EI: la ville abrite des installations militaires modernes et se trouve sur une autoroute qui relie Damas et Homs - villes de l'ouest contrôlées par le régime - à l'Est syrien, principalement tenu par les rebelles.

La carte de la situation en Syrie après la chute de Palmyre. En noir: territoire sous contrôle du groupe Etat islamique, en rouge contrôle du régime, en vert les rebelles, en jaune les Kurdes. [Wikimedia Commons]
La carte de la situation en Syrie après la chute de Palmyre. En noir: territoire sous contrôle du groupe Etat islamique, en rouge contrôle du régime, en vert les rebelles, en jaune les Kurdes. [Wikimedia Commons]

"Non, nous ne perdons pas"

Les Etats-Unis, à la tête d'une coalition internationale anti-djihadiste, procèdent eux à un "réexamen" de leur stratégie en Irak, promettant qu'ils "aideraient" les autorités à reprendre cette ville "dès que possible".

"Non, je ne pense pas que nous perdons" face au groupe Etat islamique, a de son côté déclaré Barack Obama dans un entretien publié jeudi par le magazine en ligne The Atlantic. "Il y a eu un revers tactique, c'est incontestable" mais la campagne contre les djihadistes prendra "plusieurs années", a encore déclaré le président américain.

>> L'analyse de Xavier Colin :

Palmyre menacée par Daesh: l'analyse de Xavier Colin
Palmyre menacée par Daesh: l'analyse de Xavier Colin / 19h30 / 2 min. / le 21 mai 2015

agences/sbad/ebz

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Réunion prévue à Paris le 2 juin

Une réunion internationale pour évoquer "l'ensemble de la situation en Syrie et en Irak" aura lieu le 2 juin à Paris. Le gouvernement français a annoncé mercredi que le secrétaire d'Etat américain John Kerry participera aux discussions.

Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius "a indiqué qu'il y aurait une réunion à Paris sur l'ensemble de la situation en Syrie et en Irak" qui s'est "dégradée", a déclaré le porte-parole du gouvernement Séphane Le Foll à l'issue du Conseil des ministres.

La destruction de Palmyre serait "une énorme perte pour l'humanité"

Les djihadistes ayant détruit des antiquités et des monuments en Irak, la crainte est grande qu'ils ne s'en prennent aux temples romains ou au théâtre antique de Palmyre, site classé au patrimoine mondial de l'UNESCO.

"Palmyre est le site d'un extraordinaire héritage mondial dans le désert, et toute destruction à Palmyre serait non seulement un crime de guerre, mais aussi une énorme perte pour l'humanité", a souligné la directrice de l'Unesco Irina Bokova, qui a réitéré son appel au Conseil de sécurité de l'ONU à se saisir du sujet.

"Nous avons besoin que le Conseil de sécurité, que tous les leaders politiques, que les chefs religieux lancent un appel pour prévenir ces destructions", a-t-elle ajouté.