L'EI contrôle désormais la moitié de la Syrie, ravagée depuis plus de quatre ans par une guerre civile, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Les djihadistes ont en effet réussi à prendre dimanche Ramadi, chef-lieu de la province irakienne d'Al-Anbar, puis jeudi Palmyre, dans le désert syrien frontalier de l'Irak, avant de progresser vers le sud syrien pour s'emparer du poste-frontière d'Al-Tanaf d'où se sont retirés les soldats.
L'EI renforce ainsi son emprise sur une large bande territoriale transfrontalière qui lui permet d'étendre son "califat" proclamé en juin 2014, malgré les frappes quotidiennes menées par une coalition internationale dirigée par les Etats-Unis depuis plus de neuf mois.
La moitié de la Syrie aux mains des djihadistes
"Le fait que l'EI contrôle la moitié du territoire syrien (plus de 95'000 km2) signifie que le régime n'en détient plus que 22%", le reste étant aux mains d'autres groupes rebelles, a déclaré le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.
"Même si l'EI s'est emparé de régions peu peuplées, cela signifie qu'il contrôle désormais une étendue géographique très importante qui lui permettra de menacer la Syrie profonde comme Homs et Damas", précise encore l'OSDH.
Contre-offensive prévue
La contre-offensive des forces de sécurité, aidées de milices chiites, pour reprendre Ramadi doit être lancée "dans les prochains jours", a indiqué vendredi un porte-parole d'une force paramilitaire.
La perte de cette capitale de la plus grande province d'Irak est un coup sévère pour Bagdad et son allié américain, qui a reconnu devoir réexaminer sa stratégie, même si Barack Obama a estimé qu'il s'agissait d'un "revers tactique".
afp/rens