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Les contestataires cessent le dialogue avec le gouvernement au Burundi

Le Burundi est la proie de violences depuis plusieurs semaines. [EPA/Dai Kurokawa]
Le Burundi est la proie de violences depuis plusieurs semaines. - [EPA/Dai Kurokawa]
Les leaders du mouvement de contestation contre un 3e mandat du président Pierre Nkurunziza ont dit dimanche "suspendre" le dialogue avec le gouvernement, après l'assassinat d'une figure de l'opposition.

Qualifiant l'assassinat d'"acte ignoble", la Coordination de la campagne contre le troisième mandat "suspend sa participation au dialogue, encore en phase préliminaire, initié par le MENUB (bureau des Nations unies pour les élections) entre le gouvernement du Burundi et les différents acteurs socio-politiques", selon un communiqué.

La Coordination s'est dit "consternée" et a "condamné avec la dernière énergie" l'assassinat de Zedi Feruzi samedi, président de l'UPD", dans ce communiqué.

Abattu par balles

Zedi Feruzi a été abattu par balles samedi soir avec un de ses gardes du corps alors qu'il rentrait à son domicile dans le quartier de Ngarara.

"Cet acte ignoble intervient quelques jours seulement après des informations parvenues aux responsables de la campagne qui faisaient état d'un plan d'élimination physique de certains de ses leaders ainsi que de l'exposition publique de leurs corps pour faire peur aux manifestants", selon les leaders du mouvement anti-Nkurunziza.

afp/mo

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Une épidémie de choléra

Médecins sans Frontières a annoncé dimanche avoir mis en place des centres de soins d'urgence en Tanzanie dans les camps où des milliers de réfugiés, principalement burundais, sont victimes d'une épidémie de choléra.

Presque 400 nouveaux cas sont signalés quotidiennement. "La situation est critique", a expliqué MSF. "Les réfugiés sont confrontés à un choix impossible en ce moment: soit rester au Burundi et faire face à l'insécurité, soit se réfugier dans un camp en Tanzanie et risquer le choléra".