Le témoignage de l'enquêtrice, qui met en cause la Société générale, est un "élément nouveau" qui justifie la saisine de la Commission d'instruction de la Cour de révision et de réexamen des condamnations pénales, a estimé George Fenech (UMP), ancien juge d'instruction tout comme Eva Joly (Verte) pour qui "on a cru la Société générale sur parole".
La policière dit avoir "eu le sentiment, puis la certitude que la hiérarchie de Jérôme Kerviel ne pouvait ignorer les positions prises par ce dernier", selon des éléments de son audition rapportés par Mediapart.
Une commission parlementaire
Ces parlementaires entendent aussi convaincre leurs groupes politiques respectifs de demander la création d'une commission d'enquête parlementaire.
Son rôle serait de "comprendre les dysfonctionnements de ce dossier, pourquoi une seule personne a été lourdement condamnée, s'il y a eu manipulation de la justice, quels sont les moyens et la formation de la brigade financière, etc", a indiqué Yann Galut.
agences/mac
Jérôme Kerviel a entrepris une démarche similaire
L'ancien trader Jérôme Kerviel a déjà entamé une démarche pour obtenir l'annulation de sa condamnation pénale à cinq années d'emprisonnement, dont trois ferme, et un nouveau procès en révision, mais les parlementaires veulent que Christiane Taubira fasse la même démarche de son côté.