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Pyongyang et Téhéran accusés de collaborer dans le nucléaire armé

Le président iranien Hassan Rouhani visite une installation nucléaire dans le sud du pays en janvier 2015. [AP Photo/Iranian Presidency Office, Mohammad Berno]
Le président iranien Hassan Rouhani visite une installation nucléaire dans le sud du pays en janvier 2015. - [AP Photo/Iranian Presidency Office, Mohammad Berno]
L'opposition iranienne en exil a accusé jeudi l'Iran d'entretenir une "vaste collaboration" avec la Corée du Nord dans le domaine de l'armement nucléaire.

"Le régime iranien continue de collaborer avec la Corée du Nord sur les ogives nucléaires et les missiles balistiques", assure le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) dans un rapport s'appuyant sur "diverses sources au sein du régime iranien".

Selon ce rapport, une délégation d'experts nucléaires nord-coréens a séjourné une semaine à Téhéran fin avril, dans un site appartenant au ministère de la Défense.

Echange d'experts

Il s'agissait de "la troisième délégation nucléaire et balistique nord-coréenne à visiter l'Iran en 2015", affirme l'opposition, selon qui Téhéran envoie aussi régulièrement ses experts nucléaires à Pyongyang.

Ces échanges indiquent "que le régime des mollahs n'a pas l'intention de renoncer à son ambition d'acquérir l'arme stratégique, qui reste au coeur de son programme nucléaire", écrit le CNRI.

>> Lire : Le Congrès américain impose un droit de regard sur le nucléaire iranien

afp/pym

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Coalition de groupes d'oppposants

Le CNRI, basé en France, est une coalition politique de groupes d'opposants iraniens, dont les plus connus sont les Moudjahidine du peuple, une organisation considérée comme "terroriste" par l'UE jusqu'en 2008 et par les Etats-Unis jusqu'en 2012.

"Demandes excessives"

Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a implicitement rejeté jeudi à Athènes l'exigence française d'une visite des sites militaires iraniens préalablement à un accord sur le nucléaire, évoquant "des demandes excessives".

"J'attends de mes partenaires dans la négociation qu'ils s'abstiennent de formuler des demandes excessives", a indiqué le ministre, en visite en Grèce, ajoutant: "Il faut être dans la réalité, et non dans l'illusion".