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Sommet de crise impromptu sur la Grèce à Berlin

La chancelière allemande Angela Merkel, le président français François Hollande et Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, à la réunion de la "Table ronde européenne des industriels", où participaient lundi 1 juin, à Berlin, 20 présidents des entreprises européennes. [Reynaldo Paganelli]
La chancelière allemande, le président français et le président de la Commission européenne, lors de la "Table ronde européenne des industriels", lundi 1 juin, à Berlin. - [Reynaldo Paganelli]
François Hollande et la chancelière allemande ont convenu lundi soir à Berlin de "travailler avec encore plus d'intensité" pour sortir de l'ornière la Grèce, au bord du défaut de paiement.

La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde et le président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi ont rejoint en toute discrétion le président français et le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, qui étaient reçus à dîner par Angela Merkel, officiellement pour parler d'économie numérique.

Une ultime offre

A l'issue de leur réunion, peu avant minuit, les cinq dirigeants ne sont pas parvenus à un accord et d'après une source diplomatique, ils n'ont pas appelé le premier ministre grec.

Selon le quotidien "Die Welt", ils voulaient pourtant définir "une position commune" pour faire aux Grecs "une ultime offre". Alexis Tsipras aurait dû recevoir "un coup de téléphone de la troïka".

ats/fb

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Spéculations sur un défaut

Ce sommet impromptu est intervenu alors que les négociations piétinent entre la Grèce et ses créanciers, les membres de l'UE et le FMI.

Ces derniers réclament des réformes concrètes pour améliorer la compétitivité de l'économie grecque, et des mesures d'économies budgétaires, avant de débloquer une dernière tranche d'aide de quelque 7,2 milliards d'euros, sur les 240 milliards d'euros consentis depuis 2010.

L'éventualité d'un défaut de paiement dans les prochains jours a alimenté les spéculations sur une sortie de la Grèce de la zone euro.

Mais Athènes et les créanciers continuaient de se renvoyer la responsabilité du blocage.