Fin juin, les ministres des Affaires étrangères des grandes puissances, de l'Allemagne, de l'UE et d'Iran, se retrouveront donc dans la capitale autrichienne à une date qui reste à fixer. Lausanne, lieu de signature d'un accord provisoire en avril dernier, ou encore Genève ont donc été écartés.
Le seul élément connu est la date butoir pour un accord: le 30 juin. Le fémur droit brisé de John Kerry tombé de vélo en Haute-Savoie dimanche dernier n'y changera rien: "Nous restons focalisé sur l’objectif", affirme la porte-parole du secrétaire d'Etat américain.
Ce qui a plaidé pour Vienne plutôt que la Suisse
Le choix de Vienne au détriment de la Suisse ne semble pas avoir été fait au hasard. En charge des opérations, la Haute Représentante de l'UE, Federica Mogherini préfère qu'un accord avec un tel retentissement soit signé dans un Etat membre de l'Union Européenne plutôt que dans un Etat tiers, même proche.
Les Iraniens, eux, veulent une formalisation en bout de course dans le cadre de l’ONU. Et pour cause: l’ONU a imposé de lourdes sanctions économiques contre Téhéran. C’est pour les faire lever que le régime des Mollahs serait prêt à renoncer à l’arme nucléaire. Une signature dans un cadre onusien est donc un must. Or si Genève abrite bien le siège principal des Nations Unies en Europe, Vienne est numéro deux.
Enfin, les discussions au niveau des experts se déroulent déjà à Vienne. En quelque sorte, la scène pour le dernier acte y est déjà dressée.
Alain Franco