Le processus de paix en Ukraine est menacé par une flambée de violences
Au moins 24 personnes auraient été tuées dans l'est de l'Ukraine. Kiev évoque une "offensive majeure" des séparatistes et l'UE dénonce "la plus grave violation" de la trêve depuis février.
En moins de 24 heures, 14 rebelles et 5 civils ont été tués, selon un représentant de la république autoproclamée de Donetsk. De son côté, Iouri Birioukov, un proche conseiller du président ukrainien, a fait état de 5 soldats tués. Il y aurait en outre de nombreux blessées.
Kiev a accusé les séparatistes prorusses d'avoir déclenché une "offensive majeure" avec plus de 10 chars et 1000 hommes contre leurs positions à Maryinka mercredi à l'aube, violant les accords de Minsk 2, signés le 12 février. Les rebelles ont eux accusé l'armée ukrainienne d'être responsable des combats.
Risque de spirale de violences
L'Union européenne a estimé qu'il s'agissait de "la plus grave violation" du cessez-le-feu, qui risque en plus d'enclencher "une nouvelle spirale de violences".
Même son de cloche du côté de l'Otan, son secrétaire général Jens Stoltenberg estimant que la trêve est "très fragile". "La Russie a une responsabilité particulière parce que la Russie soutient les séparatistes", a ajouté le patron de l'Otan.
ats/fme/bri/gchi
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La Russie accuse Kiev
Face à ces développements, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a donné de la voix jeudi. Le processus de paix dans l'est de l'Ukraine risque de "voler en éclats" à cause des actes de Kiev, a-t-il accusé ouvertement.
Sergueï Lavrov a déploré la "grave crise intérieure en Ukraine", selon des propos exprimés lors d'une conférence sur la sécurité à Moscou, cités par l'agence de presse russe Interfax.