Cette mobilisation historique s'est aussi tenue dans plusieurs autres villes d'Argentine. L'indignation a été partagée par d'autres pays d'Amérique latine, comme le Chili, l'Uruguay et le Mexique.
Trois féminicides emblématiques (voir ci-dessous) qui ont choqué le pays explique cette mobilisation, affirme Casa del Encuentro, porte-drapeau du mouvement.
Circonstance aggravante
Selon cette ONG, un féminicide est commis en Argentine toutes les 31 heures. En 2014, 277 femmes ont été tuées. Et entre 2010 et 2012, 53 sont mortes brûlées vives. La situation est encore plus alarmante au Mexique, en Amérique centrale ou au Brésil.
Le féminicide a été inscrit dans le code pénal argentin en 2012 comme circonstance aggravante d'un l'homicide. Alors que l'homicide est puni de 12 à 25 ans de prison, la peine encourue est élevée à la perpétuité en cas de féminicide.
Ce crime est intégré dans la législation de 15 autres pays latino-américains, dont le Chili, le Pérou, la Colombie et, depuis cette année, le Brésil.
afp/dk
Trois cas emblématiques
Trois féminicides ont eu un énorme retentissement récemment en Argentine. Le premier cas concerne une institutrice de maternelle égorgée par son ex-mari devant ses élèves.
Le deuxième se rapporte une adolescente de 14 ans, enceinte, tuée puis enterrée dans le jardin de la maison familiale par son ex-petit ami de 16 ans, aidé par des proches.
Le troisième concerne une femme criblée de balles par son ex-compagnon éconduit alors qu'elle se trouvait à la terrasse d'un café.