L'annonce, en matinée par le parquet, du lancement de poursuites pénales contre le chef du gouvernement met le pays dans "une situation impossible", a déclaré Klaus Iohannis après s'être entretenu avec Victor Ponta. "Le pire qui pourrait arriver est une crise politique", a-t-il ajouté.
Le Premier ministre a rejeté l'appel du président roumain, assurant que seul le Parlement pouvait le démettre de ses fonctions. La coalition de gauche menée par le parti social-démocrate du chef du gouvernement y dispose d'une large majorité.
Enquête pénale
Le parquet anticorruption roumain (DNA) a demandé vendredi le lancement d'une procédure pénale contre Victor Ponta.
Le chef du gouvernement est soupçonné de "faux en écriture (...) de complicité d'évasion fiscale de façon continue" et de blanchiment d'argent du temps où il était avocat en 2007. Par ailleurs, il est accusé de "conflit d'intérêt" dans l'exercice de ses fonctions de Premier ministre.
agences/mac
Autre affaire de corruption liée
Ces soupçons sont liés à un autre dossier de corruption présumée concernant son allié politique Dan Sova, député et ancien ministre des Transports (mars à juin 2014). Ce dernier a également été entendu pas les procureurs juste après le Premier ministre.
Le DNA a demandé à plusieurs reprises la levée de l'immunité de Dan Sova, soupçonné d'abus de pouvoir dans trois dossiers, mais le parlement avait voté contre.
Le lancement de poursuites contre Ponta marque un sommet dans l'offensive du redouté DNA, qui a fait tomber ces derniers mois plusieurs personnalités très influentes soupçonnées de corruption.