La coexistence de trois communautés (voir encadré) "témoigne au monde entier que la collaboration entre diverses ethnies et religions en vue du bien commun est possible", a-t-il dit dans son premier discours de la journée.
Le temps fort de cette visite éclair en Bosnie-Herzégovine, qui ne durera qu'une dizaine d'heures, sera la rencontre interreligieuse avec des représentants des confessions musulmane, juive, orthodoxe et catholique.
"Jérusalem de l'Occident"
"Sarajevo appelée "Jérusalem de l'Occident", une ville qui a tellement souffert dans l'histoire et qui est sur un beau chemin de paix. C'est pour cela que je fais ce voyage comme un signe de paix une prière pour la paix", a dit le pape..
Jorge Bergoglio, deuxième pape à se rendre à Sarajevo après Jean Paul II en 1997, entend avant tout prêcher la coexistence, le "croisement" des mondes et des religions.
afp/mac
10% de catholiques en Bosnie
Vingt après les accords de Dayton qui ont mis fin à la guerre entre Serbes orthodoxes, croates catholiques et musulmans bosniaques, Sarajevo est en paix, mais semble comme figée sans véritable réconciliation, en dépit de nombreux efforts au sein de la population.
Dans ce pays de 3,8 millions d'habitants, les musulmans représentent quelque 40% de la population. Viennent ensuite les orthodoxes serbes avec 31% et les catholiques, presque tous croates, avec 10%. Les juifs ne sont plus qu'une petite minorité.
Mais la minorité croate catholique se sent à l'étroit dans ce pays divisé en deux par les accords de Dayton de 1995.
Un défi sécuritaire
Le souverain pontife arrive à Sarajevo dans un contexte sécuritaire très délicat et sa visite représente, selon des experts, un important défi pour les forces de sécurité.
Des islamistes se réclamant du groupe Etat islamique ont appelé au djihad dans les Balkans dans une vidéo qui a été relayée vendredi par la presse locale, à la veille de la visite du pape. Environ 5000 policiers devraient être déployés samedi dans Sarajevo.