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Athènes rejetterait les propositions de Bruxelles, qui s'impatiente

Le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis dit vouloir refuser les propositions de l'UE. [Alexandros Beltes]
Le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis dit vouloir refuser les propositions de l'UE. - [Alexandros Beltes]
La Grèce est décidée à rejeter les dernières propositions de l'UE pour lui éviter un défaut de paiement, alors que la Commission européenne a déploré n'avoir "jamais reçu" la proposition "alternative" d'Athènes.

Ces propositions constituent "un geste agressif destiné à terroriser le gouvernement sans comprendre que ce gouvernement grec ne peut pas être terrorisé", a lancé Yanis Varoufakis au quotidien Proto Thema.

La Commission européenne avait présenté au cours de la semaine écoulée à Athènes un document de cinq pages de mesures d'économies comportant notamment une hausse de la TVA, et des coupes dans les salaires et pensions des fonctionnaires.

"Le document présenté au Premier ministre est à la limite de l'insulte", a ajouté le ministre grec des Finances.

Pas d'alternative proposées, selon Juncker

Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a déploré dimanche ne pas avoir reçu de nouvelles propositions de réformes de la Grèce, et a appelé le Premier ministre grec Alexis Tsipras à lui faire parvenir "dans un futur proche".

La Grèce négocie depuis des mois avec la Commission européenne, le FMI et la BCE, qui lui réclament des réformes structurelles en échange de milliards d'euros d'aides financières (voir encadré).

agences/mac

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Menace d'une sortie de la zone euro

Athènes a reporté le remboursement de 300 millions d'euros dus la semaine dernière au FMI et décidé de verser les quatre échéances restantes en une seule fois à la fin du mois. Il lui faut donc trouver 1,6 milliard d'euros en trois semaines, ce qui doit passer par un accord avec ses créanciers : UE et FMI.

Si la Grèce ne peut honorer ces paiements avant le 30 juin, elle sera en défaut de paiement, avec la menace d'une sortie de la zone euro.

Athènes, le FMI et l'Union européenne s'opposent depuis des semaines sur un plan de réformes d'austérité, qui conditionne le déblocage de 7,2 milliards d'euros restant à verser depuis l'automne 2014, dans le cadre du plan d'assistance internationale mis en oeuvre en 2010.

Va-et-vient de propositions

Beaucoup des engagements de réformes que les institutions réclament à Alexis Tsipras vont à l'encontre de ses promesses électorales antiaustérité, et toute une aile de Syriza s'insurge contre de trop importantes concessions.

Ces derniers jours, propositions grecques et contre-propositions des institutions ont fait la navette, sans aucune avancée.

Faute de progrès, le patron de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a refusé samedi de prendre au téléphone le Premier ministre grec. Alexis Tsipras s'est en revanche entretenu avec Mme Merkel et le président français François Hollande en fin de journée.

Le psychodrame grec va occuper une bonne partie des discussions au sommet du G7 en Allemagne qui démarre ce dimanche.