Après une année d'enquête, trois experts mandatés par le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU ont décrit dans un rapport de 500 pages un système répressif où les gens sont régulièrement arrêtés, détenus, torturés ou portés disparus et tués.
"Certaines violations pourraient constituer des crimes contre l'humanité", affirment les experts dont le rapport a été publié lundi. Ces violations interviennent "à une échelle rarement constatée ailleurs", ajoutent-ils.
Système orwellien
Après 22 ans de régime du président Issaias Afeworki, le rapport évoque un système orwellien de surveillance de masse, où les membres de la famille doivent rendre compte les uns sur les autres et où les personnes sont détenues pendant des années dans des conditions horribles sans même savoir pourquoi.
Le service militaire à durée illimitée permet au régime de compter sur une main d'oeuvre réduite à l'état d'esclavage.
afp/jgal
Un exode massif aux multiples dangers
Cela provoque un exode massif avec des centaines de milliers d'Erythréens qui ont quitté leur pays, s'exposant dans leur fuite aux multiples dangers des trafiquants et des passeurs.
A la mi 2014 le Haut-Commissariat aux réfugiés de l'ONU avait estimé leur nombre à 360'000 répartis dans le monde. Les réfugiés Erythréens constituent la seconde population après les Syriens à se lancer dans la périlleuse traversée de la Méditerranée.