"Le montant final a été approuvé par les deux parties", a souligné lundi soir un diplomate informé de l'évolution des pourparlers, qui a requis l'anonymat.
Le montant correspond à la dette de Cuba envers 16 pays du Club de Paris après le défaut de 1986 et il inclut le principal, les intérêts et les pénalités.
Pour les diplomates, l'accord sur ce montant est un nouveau signe de la volonté des autorités cubaines de voir leur pays réintégré dans l'économie mondiale et de respecter les règles financières internationales.
Faciliter la reprise des relations commerciales
Les deux parties peuvent désormais entrer dans une phase de renégociation de la dette et de ses modalités de remboursement. Cuba a obtenu d'autres créanciers un effacement important de certaines dettes à l'issue de discussions similaires ces dernières années.
La plupart des pays du Club de Paris se disent prêts à faire preuve de souplesse dans ce dossier pour faciliter la reprise des relations commerciales avec Cuba.
ats/fb
Pas de commentaires
"Tout le monde veut tourner la page et avancer, et franchement, au bout de 30 ans, je pense que les banques seront satisfaites de récupérer quoi que ce soit", a dit un diplomate européen.
Cuba ne fait aucun commentaire sur les négociations sur sa dette.
Les derniers chiffres officiels publiés par Santiago font état de 13,9 milliards de dollars de dette extérieure "active" en 2011. Le montant de la dette "passive", c'est-à-dire antérieure au défaut de 1986, n'est plus publié.
Les économistes l'estiment à huit milliards de dollars, auxquels il faut ajouter les intérêts et pénalités.
Le Club de Paris
Outre la Suisse, le Club de Paris, un groupe informel, réunit l'Australie, l'Autriche, la Belgique, la Grande-Bretagne, le Canada, le Danemark, la Finlande, la France, l'Allemagne, l'Irlande, l'Italie, le Japon, les Pays-Bas, la Norvège, la Fédération de Russie, l'Espagne, la Suède et les Etats-Unis.
Il est doté d'un groupe de travail (sans Washington) dédié au dossier cubain.