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Les nouvelles maires de Madrid et Barcelone sont des "indignées"

Manuela Carmena (à g.) et Ada Colau accèdent respectivement aux mairies de Madrid et Barcelone. [EPA - Fernando Alvarado et Tony Albir]
Manuela Carmena (à g.) et Ada Colau accèdent respectivement aux mairies de Madrid et Barcelone. - [EPA - Fernando Alvarado et Tony Albir]
La capitale espagnole est passée à gauche samedi avec l'élection de l'ancienne juge Manuela Carmena portée par le mouvement des "indignés" et Podemos. A Barcelone, Ada Colau vient du même mouvement.

Manuela Carmena, 71 ans, a obtenu la majorité absolue des 57 conseillers madrilènes: 29 élus ont voté pour elle lors d'une séance chargée de suspense, le vote étant secret et certains redoutant des revirements de dernière minute.

A la lecture de son nom, ses partisans ont scandé "Si se puede!" ("c'est possible"), cri de ralliement des "indignés". L'ancienne juge, militante communiste pendant sa jeunesse, dirige désormais une ville qui fut bastion de la droite pendant 26 ans.

Militante anti-exclusions

Manuela Carmena est arrivée deuxième derrière Esperanza Aguirre du Parti populaire, mais le Parti socialiste a accepté de la soutenir au nom du "changement".

A Barcelone, Ada Colau, 41 ans, une militante anti-expulsions, est aussi sûre d'être la prochaine maire.

Sa liste "Barcelona en comu" a obtenu 11 sièges sur 41 contre dix pour celle du maire sortant Xavier Trias, un conservateur nationaliste. Au moins dix élus de gauche, notamment les indépendantistes catalans d'ERC et les socialistes, vont la soutenir.

afp/jvia

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D'autres villes à gauche

Plusieurs autres villes espagnoles sont passées à gauche lors des régionales du 24 mai, notamment Valence ou Séville.

Globalement, le Parti populaire au pouvoir a perdu dix points, mais premier avec 27% des suffrages, au coude à coude avec les socialistes. Podemos est troisième.