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Ban Ki-moon exige une trêve au Yémen à l'ouverture des pourparlers

Ban Ki-moon a présenté un plan pour tenter de mettre fin au conflit au Yémen. [AFP - Fabrice Coffrini]
La délégation des rebelles Houthis se fait attendre à Genève / Le 12h30 / 2 min. / le 15 juin 2015
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a ouvert lundi à Genève des consultations sur le Yémen, en l'absence de la délégation rebelle, exigeant une trêve humanitaire et le respect du cessez-le-feu.

Le secrétaire général de l'ONU a rencontré à Genève la délégation du gouvernement yéménite en exil, arrivée dimanche, ainsi que le groupe des 16, soit les représentants des pays du Golfe et de la région, hormis l'Iran.

Ban Ki-moon a demandé aux parties d'adopter un plan en trois points: le respect d'une pause humanitaire à la faveur du début du ramadan, le respect du cessez-le-feu, et l'engagement des parties sur la voie d'une transition pacifique.

Positions très éloignées

Dans les jours qui viennent, l'envoyé spécial de l'ONU, le Mauritanien Ismail Ould Cheikh Ahmed, fera la navette entre les deux délégations, "avec l'espoir qu'elles pourront être réunies ensemble" ultérieurement, a-t-il ajouté. Les positions des protagonistes sont très éloignées, a néanmoins averti un porte-parole de l'ONU.

Le chef de la diplomatie du gouvernement en exil du Yémen Riad Yassin s'est déclaré "pas très optimiste" sur les chances de paix avec les rebelles houthis. Il les a accusés de vouloir venir en nombre à Genève "pour créer le chaos".

>> Voir la vidéo de l'ouverture des négociations :

Pourparlers sur le Yemen a Geneve
Pourparlers sur le Yemen a Geneve / L'actu en vidéo / 15 sec. / le 15 juin 2015

agences/bri/gchi

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Quatre mois de chaos

Le conflit oppose d'un côté les fidèles au président sunnite Abd Rabbo Mansour Hadi, soutenu par la coalition arabe, et de l'autre côté les rebelles Houthis, chiites soutenus par l'Iran, et les partisans de l'ancien président Ali Abdallah Saleh, resté 33 ans au pouvoir.

21 février: le président Abd Rabbo Mansour Hadi fuit la capitale Sanaa, tombée sous le contrôle des rebelles, pour se rendre à Aden (sud) puis en Arabie saoudite.

26 mars: la coalition arabe, menée par l'Arabie saoudite, entame des frappes aériennes sur les rebelles.

28 mai: première réunion inter-yéménite doit avoir lieu sous l'égide de l'ONU, avant d'être reportée sine die.

15 juin: ouverture des négociations à Genève, ainsi que d'une réunion de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) en Arabie saoudite. Ces rencontres sont précédées de nouveaux bombardements des avions de la coalition arabe contre des positions rebelles à proximité de Sanaa.

Les combats continuent

Sur le terrain, des raids de la coalition arabe ont visé lundi des positions rebelles dans la ville d'Aden (sud), ont indiqué des habitants en précisant que ces frappes avaient débuté à l'aube.

Les rebelles houthis ont eux tiré des roquettes sur un quartier résidentiel, a rapporté un porte-parole de la "Résistance populaire", une coalition des combattants pro-gouvernementaux.

Selon des sources médicales, trois membres d'une même famille ont été tués et quatre autres blessés dans cette attaque. Les combats dans d'autres secteurs d'Aden ont fait 20 morts parmi les houthis et sept parmi les combattants pro-gouvernementaux, selon la "Résistance populaire". Aucun bilan n'a pu être obtenu de source indépendante.