En pleine crise migratoire, l’Union européenne a demandé un dialogue interactif urgent, en ouverture de cette session qui doit durer trois semaines.
Le rapporteur spécial des droits de l’homme Francois Crépeau doit présenter son dernier rapport sur la question, qui pointe du doigt la politique coûteuse et à court terme des Européens et qui appelle à respecter davantage le droit des migrants en Méditerranée.
Pas de progrès concrets attendus
Le débat s’annonce relevé mais aucune décision n’est attendue à l’issue de cette première journée.
Les crises en Syrie ou en Erythrée se retrouvent dans la même situation. Malgré deux rapports accablants délivrés récemment par les commissions d’enquête de l’ONU, le recours à la Cour pénale internationale est toujours bloqué par le Conseil de sécurité.
Le Rapport sur Gaza et les droits de l’homme bafoués pendant l’offensive israélienne de l’été 2014 sera également un moment très attendu de cette 29e session.
Céline Tzaud/oang
"La migration est un symptôme"
"La migration est un symptôme et la cause en est le désespoir", a dit lundi le Haut Commissaire aux droits de l'homme en ouvrant la session.
Zeid Ra'ad Al Hussein a dressé une longue liste de violations graves dans plusieurs pays.
"Les troubles politiques, la répression, la violence et la guerre sont devenus si répandus qu'ils poussent des millions de personnes à risquer leur vie pour trouver un peu de sécurité", a-t-il relevé.
Israël bloque la visite d'un apporteur de l'ONU
Israël a interdit la venue d'un rapporteur de l'ONU sur les droits de l'Homme dans les Territoires palestiniens occupés, a indiqué lundi un porte-parole israélien.
Makarim Wibisono, rapporteur spécial de l'ONU sur la situation des droits de l'Homme dans les Territoires, devait se rendre la semaine dernière en Israël et dans les Territoires palestiniens pour rédiger un rapport qui doit être présenté lors de l'Assemblée générale de l'ONU à New York l'automne prochain.
Son mandat était "d'avance anti-israélien" et "Israël n'a aucune chance d'être entendu", a justifié un porte-parole des Affaires étrangères israéliennes.