Les solutions proposées ont pour but de calmer une situation devenue explosive - notamment dans la capitale, où plusieurs campements sauvages ont été démantelés.
9500 places d’hébergement supplémentaires seront créées pour les demandeurs d’asile et les réfugiés. Mais, en parallèle de cette solution d’accueil, le ministre a également annoncé vouloir multiplier par deux le nombre de retours volontaires des migrants économiques et optimiser l'occupation des centres de rétention administrative, dernière étape avant le renvoi forcé.
Equilibre entre mesures humanitaires et expulsions
L’idée première est de calmer le jeu autour de la situation parisienne. En annonçant de nouvelles places de logement, Bernard Cazeneuve calme la gauche et les associations. Mais, dans le contexte européen des fameux quotas, il donne aussi un signe de bonne volonté à l'UE.
En évoquant la multiplication des retours volontaires pour les migrants économiques, le ministre de l'Intérieur donne enfin des gages à ceux qui - à droite - estiment que la France en fait déjà assez et qu’un gouvernement socialiste est forcément trop laxiste sur cette question.
Au final, le plan présenté mercredi ne résout en rien la problématique sur le fond.
Ariane Hasler/oang
La France peu généreuse dans l'accueil
Plus que par son faible taux d’hébergement des demandeurs, la France se caractérise depuis des années par son peu de générosité.
En première lecture, la France octroie l’asile à 17% des demandeurs (22% selon Eurostat, qui calcule autrement).
En 2014, ce taux était de 42% en Allemagne, de 40% en Belgique, de 67% en Finlande et de 39 % au Royaume-Uni.
Il était globalement de 45% dans l'Union européenne, selon les chiffres d'Eurostat.