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"Il n'y a pas de plan B" de l'UE sur la Grèce, affirme Pierre Moscovici

"La Grèce doit rester dans la zone Euro", selon Pierre Moscovici
"La Grèce doit rester dans la zone Euro", selon Pierre Moscovici / L'actu en vidéo / 4 min. / le 17 juin 2015
Dans un entretien à la RTS, le commissaire européen aux Affaires économiques français Pierre Moscovici a dit n'avoir "qu'un scénario, qu'un plan A, c'est que la Grèce reste dans la zone euro."

Pierre Moscovici a souligné l'urgence la situation, à l'heure où des échéances cruciales se rapprochent, notamment la fin de l'actuel plan européen à la Grèce le 30 juin. L'incompréhension mutuelle entre la Grèce et ses créanciers, qui s'est accrue ces derniers jours, rend le scénario d'un accord de dernière minute sur le déblocage d'une tranche de prêts de 7,2 milliards d'euros, vitale pour le pays, moins probable qu'un Grexit (35% contre 40%), selon les analystes de Berenberg.

>> Réécouter le sujet du Journal du Matin :

Henri Sterdyniak. [OFCE - Bertrand Clech]OFCE - Bertrand Clech
Quels scénarios pour une éventuelle sortie de la Grèce de la zone euro? / Le Journal du matin / 2 min. / le 16 juin 2015

Bruxelles veut faciliter un accord

Pierre Moscovici a dit travailler de concert avec le président de la Commission européenne Claude Juncker pour faciliter la conclusion d'un accord entre Athènes et ses créanciers. Les deux parties auront l'occasion de reprendre leur dialogue lors de la réunion des ministres des Finances de la zone euro à Luxembourg jeudi. Mais le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a confié à des députés avoir peu d'espoir d'un dénouement à cette occasion.

>> Revoir le sujet du 12:45 :

Grèce - Dette: le pays reste sans solution à la veille de la réunion de l’Eurogroupe
Grèce / Dette: le pays reste sans solution à la veille de la réunion de l’Eurogroupe / 12h45 / 1 min. / le 17 juin 2015

Le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires a en outre assuré que les demandes de l'UE sont "mesurées", et que "la balle est dans le camp des Grecs".

Alexis Tsipras inflexible

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras semble inébranlable dénonçant mercredi "l'insistance" des créanciers à vouloir réduire les retraites des Grecs, mettant en garde l'Europe contre le "prix" à payer pour cette "fixation".

"Si l'Europe insiste sur cette incompréhensible fixation, si ses dirigeants insistent, il lui faudra accepter le prix de conséquences qui ne bénéficieront à personne en Europe", a déclaré Alexis Tsipras à l'issue d'une rencontre avec le chancelier autrichien Werner Faymann à Athènes.

mac avec agences

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Un accord pour qu'Athènes puisse payer 1,5 milliard

Les Grecs doivent obtenir très rapidement 7,2 milliards d'euros attendus depuis près d'un an de leurs créanciers, ou ils risquent de faire défaut en n'honorant pas un paiement de 1,5 milliard d'euros à la fin juin.

Pour éviter la rupture, la banque centrale grecque appelle les deux camps à faire preuve de souplesse. Elle invite le gouvernement à reconnaître que l'abaissement des objectifs d'excédent primaire accepté par l'UE et le FMI lui donne "quelques degrés de liberté supplémentaire dans la conduite de la politique budgétaire", et les créanciers à "préciser leur volonté" d'octroyer à la Grèce un allègement de sa dette publique "comme initialement prévu" en 2012.

Si l'effort demandé à Athènes est désormais trois fois moindre, avec un objectif d'excédent primaire, avant paiement de la charge de la dette, revu à 1% du PIB, contre 3% auparavant, les moyens de réaliser ces économies continuent de diviser la gouvernement grec et les institutions (UE, BCE, FMI) qui lui prêtent de l'argent depuis que le pays a plongé dans la crise fin 2009, en raison d'un dette publique explosive.

La Banque de Grèce alarmiste

Sans accord, le couperet tombera, prédit la Banque de Grèce: "défaut de paiement de la Grèce puis, au bout du compte, sortie du pays de la zone euro et, très probablement, de l'Union européenne", écrit l'institution dans son rapport annuel sur l'économie du pays, tout en estimant que "peu de chemin reste à parcourir" vers un compromis.