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Une conférence de presse à Genève dégénère en bagarre entre Yéménites

Des personnes des deux camps se sont opposées physiquement au Club suisse de la presse.
Des personnes des deux camps se sont opposées physiquement au Club suisse de la presse.
Une bagarre a éclaté jeudi au Club suisse de la presse à Genève entre des Yéménites, tandis que les pourparlers menés sous la houlette du médiateur de l'ONU se poursuivaient dans des hôtels.

Alors qu'un représentant du mouvement rebelle Ansarullah s'adressait aux journalistes pour dénoncer les actions de la coalition arabe au Yémen,  une femme voilée a lancé une sandale en sa direction. Puis elle s'est approchée de lui en l'insultant et a tenté de prendre ses papiers et de lui couper le micro.

Des coups de poings et un drapeau

Munie d'un badge de l'ONU, cette femme serait membre de la délégation gouvernementale en exil, à Genève pour les pourparlers en cours. La dispute a dégénéré en bagarre avec cris et coups de poings entre pro et anti-rebelles. Un protagoniste a brandi un drapeau du Yémen.

La conférence de presse, organisée par l'association Agence pour les droits de l'homme (ADH), a finalement dû être interrompue dix minutes pour évacuer les trouble-fête.

Le représentant rebelle a repris son discours, pour dénoncer des raids à la bombe à hydrogène, notamment. L'utilisation de telles armes n'a jamais été démontrée, ni même dénoncée de source indépendante.

ats/bri

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Les pourparlers avancent un peu

Des pourparlers entre représentants des rebelles (chiites notamment) et représentants du gouvernement en exil (sunnites) ont été lancés lundi. Les délégations échangent leurs points de vue par l'intermédiaire de l'envoyé spécial de l'ONU Ould Cheikh Ahmed, qui fait la navette entre les hôtels.

Selon le représentant rebelle, "un certain progrès" a été réalisé à Genève. Les rebelles se disent favorables à une pause humanitaire. Mais ils assurent qu'un retrait des villes n'est possible qu'après un accord sur un nouveau gouvernement, sans quoi l'EI s'installera.

Les discussions doivent se poursuivre jusqu'à vendredi, au moins.

Début de ramadan sanglant

Au Yémen, alors que Ban Ki-moon appelait en début de semaine à lancer deux semaines de trêve à l'occasion du ramadan, au moins 31 personnes ont été tuées et des dizaines blessées mercredi dans cinq attentats, revendiqués par l'organisation Etat islamique (sunnite).

En sus des violences, les Yéménites souffrent d'une rareté des denrées alimentaires, d'un triplement des prix et d'une crise sanitaire.