Le profil de ce jeune Américain sur les réseaux sociaux suggère une fascination pour la suprématie blanche.
Une photo le montre notamment avec un blouson portant le drapeau sud-africain du temps de l'apartheid, ainsi que le drapeau de l'ancienne Rhodésie, devenue le Zimbabwe, quand ce pays était dirigé par la minorité blanche.
Il "voulait provoquer une guerre civile" et souhaitait un retour à la ségrégation, a précisé un de ses amis à ABC News. Son père lui avait récemment offert une arme de calibre 45, aurait précisé un de ses oncles.
Déjà arrêté par le passé
Arrêté jeudi en Caroline du Nord lors d'un contrôle routier, après une longue chasse à l'homme, l'auteur présumé de la fusillade a été incarcéré à Charleston (Caroline du Sud). Il avait déjà été placé sous les verrous pour des affaires de drogue et pour violation de propriété privée.
Nikki Haley, gouverneure de Caroline du Sud, a déclaré sur NBC que le jeune homme méritait, selon elle, la peine de mort.
Veillées d'hommages
Des rassemblements d'hommages ont par ailleurs eu lieu jeudi à Charleston, où une veillée de prière est encore prévue vendredi soir, et à New York. La vidéo:
afp/bri/boi
Fusillade durant une étude biblique
La fusillade a eu lieu vers 21h locales mercredi, durant une séance d'étude de la Bible. Le suspect est venu vers le groupe, qui l'a accepté pensant qu'il voulait participer à l'étude biblique. Il a ouvert le feu une heure plus tard.
Parmi les victimes figure le pasteur de la paroisse, Clementa Pinckney, grande personnalité de la communauté noire locale et élu démocrate du Sénat local. Huit autre personnes, deux hommes et six femmes, âgées de 26 à 87 ans, sont également mortes.
Selon une survivante, qui s'est confiée à CNN, l'homme a lancé à l'une de ses victimes qui tentait de le raisonner: " Vous avez violé des femmes, et vous prenez le contrôle le pays. Je dois faire ce que j'ai à faire".
Barack Obama parle de la législation sur les armes
Le président américain a souligné que ce genre de violences se produisait trop souvent aux Etats-Unis, estimant qu'il ramenait le pays à une "période sombre" et qu'il illustre le danger que comporte une législation trop souple sur les armes à feu.
"Après cette tragédie, nous allons chanter et nous tenir la main, mais le problème, ce sont les armes. La Caroline du Sud et le pays sont devenus complètement fous", a déclaré Wendell Gilliard, un élu démocrate représentant Charleston à la Chambre des représentants locale.
Selon un homme se présentant comme l'oncle du suspect, son père lui avait donné récemment une arme de calibre 45 comme cadeau d'anniversaire.