Le fournisseur d'énergie Alpiq, actionnaire historique de Swissgrid et en difficulté financière, avait finalisé son retrait de Swissgrid fin mai. Alpiq, essentiellement romande, possèdait environ 30 % du capital de Swissgrid.
Pour maintenir ce paquet d'action en main romande, les six gouvernements romands ont créé une société d'investissement composées de fonds de pensions et d'électriciens romands. Ils ont pour cela investi 146 millions de francs. Alpiq avait accepté de vendre son paquet d'action à cette structure romande.
Plus qu'1% de Swissgrid
Mais aujourd'hui, deux actionnaires alémaniques de Swissgrid, le géant électrique AXPO et la société bernoise BKW, veulent faire valoir leur droit de préemption sur ce paquet d'actions. Les Romands pourraient donc quasiment disparaître du capital de cette société hautement stratégique, passant de 30% à 1%, une perspective inacceptable pour les gouvernements de Suisse occidentale.
"C'est une double attaque contre les Romands, s'insurge Roger Nordmann, conseiller national socialiste vaudois. "Ils seraient privés de leur influence dans Swissgrid, alors qu'ils représentent un quart des consommateurs en énergie", dénonce-t-il, s'inquiétant pour la sécurité de l'approvisionnement électrique en Suisse romande. Le conseiller national dénonce également une "privatisation rampante", une partie des actions BKW étant détenues par Credit Suisse.
kkub