"Les consultations de Genève étaient seulement le début d'un long et difficile processus", a confié à la presse l'envoyé spécial de l'ONU Ismaïl Ould Cheikh Ahmed. Et aucune date n'a été fixée pour un nouveau round.
Néanmoins, le médiateur a dit garder "un certain degré d'optimisme", en estimant qu'il existe "un terrain d'entente possible pour un accord sur un cessez-le-feu accompagné d'un retrait". L'ONU a d'ailleurs préparé un plan pour déployer des observateurs civils.
Conditions inchangées
Les rebelles ont proposé jeudi une trêve assortie d'un arrêt des frappes de la coalition arabe, mais sans retrait de leurs troupes, condition pourtant posée par le gouvernement en exil en Arabie saoudite. "Nous gardons confiance", a réagi le ministre des Affaires étrangères yéménite.
Les entretiens ont été menés séparément entre le médiateur de l'ONU et les délégations dans leur hôtel respectif. Bien qu'indirects, il s'agissait des premiers pourparlers depuis le début des frappes de la coalition arabe le 26 mars.
Catastrophe humanitaire imminente
Sur le terrain, une catastrophe humanitaire est imminente. L'ONU a donc demandé vendredi une aide de 1,6 milliard de dollars, doublant son appel précédent.
Pas moins de "21 millions de personnes ont besoin d'aide au Yémen, soit 80% de la population", a expliqué le porte-parole du Bureau des Affaires humanitaires (OCHA).
Les combats ont fait plus de 2600 morts depuis la mi-mars, dont une moitié de civils, selon l'ONU.
ats/bri