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Hausse de 81% du nombre de tués dans des actes terroristes en 2014

Jeudi 18 décembre: soldat afghan sur les lieux d'un attentat-suicide à Kaboul. [Massoud Hossaini]
Interview de Louis Caprioli, spécialiste du terrorisme et ancien cadre des renseignements français / Le 12h30 / 1 min. / le 20 juin 2015
Avec près de 33'000 morts en 2014 dans des "attaques terroristes", le monde a connu une hausse vertigineuse du nombre de personnes tuées par des attentats, s'est alarmée vendredi la diplomatie américaine.

Dans un rapport mondial, le département d'Etat analyse également l'émergence fulgurante du groupe Etat islamique en Irak et en Syrie. Il dénonce aussi le rôle de "soutien au terrorisme" international que continuerait de jouer l'Iran au Moyen-Orient.

Ce panorama statistique annuel, qui s'arrête au 31 décembre 2014, décompte 13'463 "attaques terroristes" ayant provoqué la mort de 32'727 personnes. Cela représente une hausse de 81% du nombre de tués sur un an.

Disparités entre pays

Washington relève que 95 pays ont été frappés par des actes "terroristes" en 2014. Plus de 60% d'entre eux se sont produits en Irak, au Pakistan, en Afghanistan, en Inde et au Nigeria. Et 78% des personnes tuées se trouvaient en Irak, Syrie, Afghanistan, Pakistan et au Nigeria.

Cette hausse du nombre de morts s'explique par le fait "qu'en 2014 il y a eu 20 attaques qui ont tué (chacune) plus de 100 personnes, contre deux du même type en 2013", selon le ministère américain des Affaires étrangères.

ats/grin

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Arrivée du groupe EI sur la scène internationale

Ce rapport annuel met un accent particulier sur le groupe Etat islamique qui contrôle depuis juin dernier de larges pans de la Syrie et de l'Irak.

Washington reconnaît toutefois que cette organisation islamiste ultraradicale sunnite est "sans précédent" dans l'histoire du terrorisme.

Concept idéologique, le "terrorisme" est défini juridiquement par le gouvernement américain comme un acte "de violence prémédité, aux mobiles politiques, perpétré par des groupes sous-nationaux ou des agents clandestins, contre des cibles non combattantes".

L'Iran mis en cause

Washington n'a pas non plus oublié Téhéran, malgré le processus historique diplomatique entre ces deux ennemis qui cherchent un accord sur le programme nucléaire controversé iranien.

La République islamique chiite "a continué de soutenir des groupes terroristes tout autour de la planète", a pointé l'émissaire du gouvernement américain pour la lutte antiterroriste, en dévoilant le rapport à la presse.

Téhéran figure depuis 1984, aux côtés de la Syrie et du Soudan, sur une liste noire américaine d'Etats "soutenant le terrorisme".