"Notre position est claire: la Russie ne reconnaît pas l'autorité de ce tribunal", a fait savoir le président russe Vladimir Poutine, faisant allusion à la cour d'arbitrage de La Haye qui a condamné la Russie en 2014 à verser une indemnité de 45,9 milliards de francs aux actionnaires de Ioukos.
Le groupe avait été démantelé après l'arrestation en 2003 de l'oligarque et opposant au Kremlin Mikhaïl Khodorkovski.
La réciprocité appliquée
Le ministre russe des affaires étrangères Sergueï Lavrov avait auparavant souligné que Moscou appliquerait la réciprocité aux pays où seraient gelés des avoirs russes.
Les sociétés et autres acteurs économiques russes concernés par les saisies belges et françaises ont "l'intention de demander à la justice russe le gel des avoirs des sociétés étrangères dont l'Etat, (belge ou français, ndrl) est actionnaire", a-t-il précisé.
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agences/br
Fortes tensions
Cette nouvelle affaire intervient dans un contexte de tensions déjà très fortes entre les Occidentaux et les Russes qui s'affrontent sur le dossier ukrainien.
L'annexion par la Russie de la péninsule ukrainienne de Crimée en mars 2014, suivie du conflit dans l'est de l'Ukraine, ont conduit Européens et Américains à prendre des sanctions contre Moscou. En retour, le Kremlin a instauré un embargo sur les produits alimentaires européens et américains.