Ces sanctions, qui frappent des pans entiers de l'économie russe, dont les secteurs des banques, de la défense et du pétrole, empêchés de se financer sur les marchés européens, arrivaient à expiration fin juillet.
Elles ont été prolongées "jusqu'à ce que la Russie remplisse ses obligations découlant de l'accord de Minsk", a précisé le ministre britannique Philip Hammond à la presse.
La décision de les prolonger de six mois, qui requiert l'unanimité des 28 Etats membres, avait reçu un feu vert au niveau des ambassadeurs mercredi.
Plus de 6400 morts en un an
L'accord de cessez-le-feu de Minsk, signé en février, prévoit des mesures progressives jusqu'à la fin de l'année pour mettre fin au conflit entre des séparatistes prorusses et Kiev, qui a fait plus de 6400 morts en plus d'un an.
Si la trêve est globalement respectée, cet accord n'a pas empêché des combats sporadiques meurtriers et une nouvelle flambée de violence début juin.
afp/ebz
Moscou se défend
Le ministère russe des Affaires étrangères a accusé le "lobby russophobe (...) d'avoir prévalu". Il a jugé "absurde" de "faire porter la responsabilité" de la mise en oeuvre de l'accord de Minsk sur la Russie. Cette décision "va provoquer des pertes d'emploi pour des centaines de milliers d'Européens", a-t-il précisé.
"Les sanctions sont un signal fort et un message clair qu'il y a des conséquences lorsqu'un pays agit comme la Russie le fait en Ukraine", a réagi le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg.
Sanctions depuis juillet 2014
Les sanctions avaient été décrétées le 29 juillet 2014 en réaction au crash du Boeing de la Malaysia Airlines, la Russie étant accusée par Kiev et les Occidentaux de soutenir les combattants séparatistes dans l'est de l'Ukraine en leur fournissant des armes, mais aussi des troupes et des conseillers militaires.
Elles avaient été renforcées en septembre 2014.