Dans "François Mitterrand, portrait d'un ambigu", Anne Pingeot, maîtresse de l'ancien dirigeant socialiste et mère de Mazarine, assurait le mois dernier que l'ex-chef de l'État aurait été aidé à mourir dans la nuit du 7 au 8 janvier 1996. "Dans la nuit, le docteur a dû lui donner une injection pour terminer les choses", disait-elle dans un ouvrage signé Philip Short.
Dans une interview à la RTS, Roland Dumas conteste cette version et apporte des précisions sur les dernières heures de François Mitterrand. Il admet en revanche que l'ancien président a choisi d’accélérer sa mort. "C’est lui qui a pris la décision, qui a demandé à son médecin : "si on arrête tout, les transfusions, tout, j’en ai pour combien de temps ?" - Son médecin lui a dit, vous en avez pour 48 heures, pas plus. – "Bon, arrêtez tout".
L'ancien ministre et ami intime de Mitterrand ajoute: "Il s’est enfermé … il a refusé de recevoir ses deux femmes, sa femme légitime et la mère de Mazarine… Il est mort en se plaçant lui-même en face de la mort, seul. Il avait cette phrase: qu'on gagne, qu'on perde, on est toujours seul."
RTSinfo