Publié

Cinq années décisives pour éviter un rebond de l'épidémie du sida

Elargir l'accès durable au traitement est essentiel, selon Peter Piot, prédécesseur de Michel Sidibé à la tête de l'Onusida. [REUTERS - Darrin Zammit Lupi]
Elargir l'accès durable au traitement est essentiel, selon Peter Piot, prédécesseur de Michel Sidibé à la tête de l'Onusida. - [REUTERS - Darrin Zammit Lupi]
Les cinq prochaines années seront cruciales pour éviter un rebond de l'épidémie du sida et atteindre l'objectif de l'ONU d'éliminer la menace de la maladie d'ici 2030, ont averti jeudi les experts.

Les années qui viennent offrent une "opportunité fragile pour accélérer la réponse à l'épidémie du sida", favorisé par des taux élevés d'infections et une croissance rapide de la population mondiale, selon Michel Sidibé, directeur général du programme Onusida.

Un rapport publié jeudi et réalisé par l'Onusida et la revue médicale Lancet, avec le soutien de grandes figures de la bataille de 34 ans contre le sida, appelle à donner à la maladie une haute priorité dans les objectifs de développement de l'ONU après 2015.

Davantage de jeunes sexuellement actifs

Si le texte pointe les bonnes nouvelles, comme l'avènement en 1996 des médicaments antirétroviraux et la réduction des infections au VIH de 38% entre 2001 et 2013, de nombreux sujet de préoccupation demeurent.

En 2013, 1,5 million de personnes sont mortes de causes liées au sida et, sur les 35 millions de personnes vivant avec le VIH, 19 millions ignoraient qu'elles étaient infectées. De plus, le nombre de jeunes qui deviennent sexuellement actifs augmente.

afp/sp

Publié

Plus de 2% du PIB dans les pays africains pauvres

Le rapport publié jeudi insiste aussi sur le financement: "Il faudra 36 milliards de dollars chaque année pour atteindre l'objectif des Nations unies pour 2030", alors que l'effort actuel est de l'ordre 19 milliards de dollars (17 milliards euros) par an.

Dans les pays africains pauvres, durement frappés, la lutte contre le sida exigera jusqu'à 2,1% du produit intérieur brut (PIB) par an et au moins un tiers des dépenses de santé du gouvernement et un "soutien international" sera "nécessaire pour de nombreuses années à venir".