"Nous sommes une société modeste (...) qui vend des outils dont les agriculteurs ont besoin pour augmenter la production, pour les rendre abordables pour sauvegarder l'environnement", a indiqué à Mise au Point Brandon Mitchener, chef de la communication pour l'Europe et le Moyen-Orient de Monsanto.
Pour ce porte-parole, ceux qui accusent Monsanto de vouloir détenir le monopole de la nourriture dans le monde sont issus "du champ écolo". Quant aux organisateurs des manifestations, "ils ne recherchent pas le débat. Ils font ça un samedi matin, devant les bureaux vides. Ils font ça pour la télévision et pour la politique. Cela n'a pas d'impact direct sur Monsanto", a-t-il assuré.
Preuve que la tension est palpable: Monsanto ne place aucune grande enseigne devant ses bâtiments en Europe. "Les sites sont régulièrement envahis", a expliqué Brandon Mitchener.
Fausse polémique avec le Roundup
Brandon Mitchener a défendu par ailleurs l'herbicide à base de glyphosate, soupçonné d'être à l'origine de cas de cancers et de leucémies dans un village d'agriculteurs en Argentine. "Si le Roundup a causé des problèmes dans ce village, pourquoi on ne les voit pas dans le monde entier?", s'interroge le porte-parole.
Peu d'OGM Monsanto en Europe
"Les OGM font moins d'1% de notre chiffre d'affaires en Europe", a par ailleurs souligné le porte-parole.
"L'histoire sur le brevetage du vivant est un mensonge"
Pour Brandon Mitchener, les agriculteurs ont du choix. "Il y a des brevets sur à peine une trentaine de nos semences potagères", a-t-il indiqué. "Les histoires sur le brevetage du vivant sont des mensonges des écolos", a-t-il assuré, en précisant que "de toute façon, après 20 ans, les innovations ne plus sont protégées par les brevets".
Concurrence renforcée avec le rachat de Syngenta
Concernant le rachat de Syngenta, Brandon Mitchener a estimé qu'il n'y a pas lieu de craindre un monopole car les deux entreprises sont "complémentaires". Et même au contraire "il y aura plus de concurrence".
bri